La Patriote
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Organigramme

Président biggrin André BRIEZ
Secrétaire confused Jean-Pierre GRANSARD
Trésorier cry  Françis BRIEZ
Directeur de Tir tongue Jean-Pierre GRANSARD
Responsable Pôle Compétition & Côte d'Opale smile  Françis BRIEZ
Responsable Ecole de Tir André BRIEZ
Responsables Club-House Max Feind
Responsable Matériel Christian DEMAZEUX
Responsables 25M Eric BUISINE
Pierre N'HAUX
Responsable 50M Jacques HOCHART
Histoire du Cercle de Tir - Le Cercle de Tir "La Patriote"

Logo_Guines.gifCertes avant 1939, encadrés par des Sous-officiers d'activé du 110e Régiment d'Infanterie, les jeunes guînois volontaires pour la préparation militaire venaient au local de la patriote sis rue du Marais. Ils avaient aussi dans leur instruction, le tir aux fusils de Guerre d'alors, Lebel et Mousqueton du calibre 8 mm. Ils exécutaient ces séances de tir au stand de la Citadelle de Calais et aux fours à chaux de Fiennes (stand de tir belge de la guerre 14).

Il y avait aussi à Guînes, une société de tir " la carabine guînoise équipée de carabine 6 mm ! Le stand était quelque peu rudimentaire puisque l'on tirait sur les murs mêmes du local, murs protégés par de grandes plaques de blindage résistant sans mal aux faibles plombs des 6 mm. Le responsable en était Mr Régniez horloger Place des Tilleuls. Des concours étaient régulièrement organisés et surtout celui de la ducasse de Guînes (doté de prix par la Ville) jour où le stand était ouvert à tous.

Tout gamin, j'ai pu participer plusieurs fois à cette compétition, qui sera supprimée en 1939 avec la guerre.

Comme dans toute la France (battue et occupée, les sociétés de tir disparaîtront, les stands serviront à l'Armée Allemande. Quant aux armes, toutes les armes (revolvers, pistolet, fusils de tir comme de chasse et munitions de tous genres) seront (comme nos postes de radio TSF réquisitionnées et stockées dans les Mairies (devenues : kommandantur). Pas de reçu de dépôt : on ne retrouvera rien à la Libération ! Mais pendant les 5 années d'occupation, la détention d'une arme amènera la déportation !

Instructeur Militaire de Janvier 1946, je fus comblé au point de vue armes et munitions. Par l'armée d'abord qui munissait chaque jeune prémilitaire d'une arme de guerre Mauser ou Enfield, une mitrailleuse MG 42 ou un FM 24-29 par groupe de 10 élèves. Quant aux munitions, nous n'en avions que faire ! En retraitant assez précipitamment les Allemands abandonnèrent des stocks multiples d'armes et de munitions. Tout le monde en possédait ! Pendant plusieurs années, j'ai organisé à la ducasse de Guînes, des concours de tir, à l'arme de guerre dans un stand que les Allemands avaient installé dans un chemin creux pour des tirs à 100 m. " Le stand de tir du Blanc Mont " qui existe encore et toujours utilisé par les OR-SOR de la Patriote.

Des centaines de Guînois et étrangers y viendront et conserveront de la Patriote un souvenir " bruyant, dangereux certes mais combien exceptionnel et libératoire après cinq années d'interdiction absolue.

J'organiserai aussi des concours de tir (dits de Noël, de Pâques, de 14 Juillet etc.), dans notre vieux local Arthur Ledent, impasse du Marais où avec les " carabines " de la Préparation Militaire, les " Mauser 45 " fabriquées obligatoirement par l'Allemagne pour la France au titre des dommages de guerre. Les munitions 5,5 cette fois, ne manqueront pas : l'armée, nous en abreuve à discrétion. Cette activité en salle procure à la société de notables rentrées d'argent !

La buvette fonctionnait toujours bien et les guînois ne manquaient pas à leur réputation de " Bois sans soif ".

Cet engouement pour le tir ne m'échappait pas. Pour cela, j'avais demandé et obtenu de Monsieur Régnier, un inventaire du " dépôt " qu'il avait fait à la Kommandantur en 1940, ainsi que les factures des armes et matériels " perdus ".

Le comité de la carabine guînoise passé sous l'égide de la Patriote, m'autorisa à présenter au MRU de Calais, une demande officielle de dommages de guerre ! A la tête de cette administration calaisienne se trouvait un guînois Monsieur Flament qui s'occupa " tout spécialement de notre dossier ".

Notre trésorier Emile Pihen perçut ainsi le 22 Août 1950, 3 titres de 21 000 F de l'époque ! Cela me permit de doter la section de tir en gestation d'un armement moderne qui lui permettra de participer efficacement aux concours UFOLEP mais aussi de la FFT (Fédération Française de Tir), accumulant places de choix, coupes, challenges etc..

Pendant mes mandats majoraux, j'en eu l'occasion, je dirai même la grande chance de pouvoir faire acquérir par la Ville de Guînes, les bâtiments de la ferme de Narcisse Boulanger attenant à son château (dit château des Sources, ce qui m'a permis d'attribuer des locaux aux services matériels municipaux, libérant de ce fait l'ancien abattoir pour les sapeurs pompiers guînois ! Même si ces transformations ont facilité grandement différents services indispensables à la bonne marche de la cité, avec aussi la vente pour la création d'un centre acheté par l'AFAPEI, elle a accordé à la section, l'utilisation d'un tir couvert (que nous envient les amicales d'alentours) dans un ancien poulailler industriel, double aussi d'une aire de tir aux armes plus lourdes et au tir à l'arc.

Avec de telles installations, la section de tir s'affirme dans toutes les compétitions départementales, régionales et nationales sous la direction du Président Briez André aidé d'une équipe solide, elle accumule les titres en féminin comme en masculin pour tous les âges, elle a aussi son Ecole de Tir, et elle sillonne heureusement toute la France en UFOLEP comme en FFT.

(Avec l’aimable autorisation de M. Paul WARNAULT – Histoire de la Patriote de Guînes)


Date de création : 28/02/2010 - 21:06
Dernière modification : 14/03/2010 - 15:36
Catégorie : Histoire du Cercle de Tir
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